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.Là aussi, les mesures qu’il releva sur les traces du passage de la ville étaient en contradiction flagrante avec ce qu’elles auraient dû être.Intrigué – et plus qu’inquiet – il retourna au camp.Les filles semblaient toutes les trois en meilleure condition.Mais le bébé avait de nouveau été malade.Les femmes lui dirent qu’elles avaient mangé les pommes recueillies par Caterina.Il en coupa une en deux et l’étudia attentivement.Il ne trouva aucune différence avec les pommes qu’il avait pu goûter précédemment.Une fois de plus, il eut la tentation d’en manger une, mais il la donna à Lucia.Une idée lui était venue soudain.Clausewitz lui avait conseillé de ne pas manger les produits locaux… probablement parce qu’il était originaire de la ville.Clausewitz avait spécifié que l’on pouvait manger les produits locaux quand la ville était proche de l’optimum, mais qu’à plusieurs kilomètres au sud, ce serait dangereux.S’il se contentait des aliments de la cité, il ne serait pas malade.Mais ces femmes… Elles n’étaient pas de la ville.Peut-être était-ce sa propre nourriture qui les rendait malades ? Elles étaient capables de manger les aliments de la ville quand elles étaient à proximité de l’optimum, mais plus à présent.Et c’était assez rationnel, sauf un détail : le bébé.À part quelques bouchées de pomme, il n’avait goûté que le lait de sa mère.Cela ne pouvait sûrement lui faire aucun mal.Il alla avec Rosario voir le bébé.Celui-ci était dans son berceau, le visage rouge et taché de larmes.Il ne pleurait plus, mais s’agitait faiblement.Helward éprouvait de la pitié pour le petit être et se demandait que faire pour le secourir.À l’extérieur de la tente, il retrouva Lucia et Caterina de fort bonne humeur.Elles lui adressèrent la parole au passage, mais il continua à se diriger vers le bord du ruisseau.Là, il s’assit et réfléchit à sa nouvelle idée.La seule nourriture du bébé avait été le lait de sa mère… En supposant que la mère fût différente, maintenant qu’elle était loin de l’optimum ? Elle n’était pas originaire de la ville, mais l’enfant l’était.Cela changerait-il quelque chose ? Ce n’était pas très rationnel – car le bébé venait certainement de la chair de sa mère — mais c’était une possibilité.Il retourna au campement et prépara de la nourriture synthétique et du lait en poudre, en prenant bien soin de n’utiliser que de l’eau provenant de la ville.Il le donna à Rosario en lui recommandant d’alimenter ainsi le bébé.Elle résista d’abord, puis céda.L’enfant accepta le lait synthétique et deux heures après, s’endormit paisiblement.Le jour passa lentement.Dans le ravin, l’air était calme et chaud et Helward se sentit de nouveau abattu.Il comprenait que si ses suppositions étaient fondées, il ne pourrait plus désormais offrir aux femmes sa nourriture.Mais avec quarante kilomètres ou plus à parcourir, elles ne pouvaient pas vivre que de pommes.Il leur expliqua plus tard ce qu’il avait en tête et leur proposa pour un temps de ne manger que très peu de sa nourriture, en y ajoutant ce qu’elles pourraient trouver dans le pays.Elles parurent surprises, mais y consentirent.L’après-midi s’étirait, étouffante… et l’agitation de Helward se communiquait aux femmes.Leur humeur se fit espiègle, et elles le taquinèrent au sujet de son uniforme volumineux.Caterina annonça qu’elle allait se baigner.Lucia déclara qu’elle irait également.Elles se déshabillèrent devant lui, puis se mirent à jouer avec lui, le forçant à se dévêtir.Nus dans l’eau, ils jouèrent longtemps à s’éclabousser et furent rejoints plus tard par Rosario qui ne paraissait plus méfiante à son égard.Tout le reste de la journée ils prirent des bains de soleil devant la tente.Le soir, Lucia prit Helward par la main alors qu’il allait entrer dans la tente et l’entraîna à l’écart du campement.Elle se donna à lui avec passion, le serrant contre elle avec force comme s’il avait été la seule réalité de son monde.Le lendemain matin, Helward sentit grandir la jalousie entre Lucia et Caterina.Il leva le camp aussi rapidement que possible.Il leur fit traverser le ruisseau et escalader le versant sud du ravin.Toujours remontant la voie gauche extérieure, ils poursuivirent leur voyage.Le paysage était connu de Helward, la ville l’avait traversé lorsqu’il avait commencé à travailler hors de ses murs.À trois kilomètres environ se dressait la crête élevée d’où il avait assisté pour la première fois au remorquage [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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